Dégradation de la sécurité alimentaire au Mali
FAITS SAILLANTS
Augmentation des incidents limitant l’accès humanitaire
Des milliers de déplacés en raison des violences
Révision à la hausse de l’appel de fonds pour répondre aux besoins humanitaires au Mali en 2017
CHIFFRES CLÉS
Personnes Déplacées Internes (PDI) (rapport CMP, octobre 2017) 58 594
Réfugiés maliens dans les pays voisins (rapport CMP, octobre 2017) 142 436
Retournés (rapport CMP, octobre 2017) 498 170
Rapatriés (rapport CMP, octobre 2017) 61 089
Population en insécurité alimentaire (Cadre harmonisé mars 2017) 3 8 millions
Enfants malnutris de moins de 5 ans (SMART 2017) 750 000
FINANCEMENT
305 millions Fonds requis ($ US) pour le financement du HRP 2017 (requête révisée)
Dégradation de la sécurité alimentaire au niveau national
Selon les résultats de l’analyse du Cadre Harmonisé de mars 2017, environ 3 830 000 millions de personnes sont actuellement en insécurité́ alimentaire à l’échelle nationale, dont 600 770 personnes en insécurité́ alimentaire sévère. Pendant la période de soudure, en août-septembre 2017, il est estimé que le nombre de personnes en insécurité́ alimentaire a atteint 3 8 millions, contre 3 5 millions durant le même période en 2016. Bien que la sécurité́ alimentaire ait tendance à se stabiliser dans le pays depuis deux ans, ces nouvelles données indiquent une dégradation de la situation depuis l’an dernier, en grande partie causée par des déplacements internes et une insécurité ambiante constante liées aux affrontements entre groupes armés ainsi que les conflits et tensions intercommunautaires. En réponse, 819 000 personnes ont été assistées. 325 000 personnes affectées par la soudure ont reçu des transferts saisonniers (en nature, espèces ou coupons) et 220 000 autres ont bénéficié d’un soutien à l’agriculture, l’élevage ou à la pêche.
L’accès humanitaire est toujours entravé
Au cours des neuf premiers mois de l'année, 100 cas de contraintes d'accès ont été enregistrés. 97 pour cent des cas se sont produits dans les régions du nord et du centre, où l'environnement opérationnel se détériore progressivement dans ces régions. Les incidents de vol sont aussi en hausse et deviennent violents. L’insécurité dans la ville de Kidal continue d’être un problème pour les acteurs humanitaires. Les braquages des bases des humanitaires sont récurrents et mènent parfois à la suspension partielle des leurs activités. Une suspension des activités impacte sur l’assistance dans le domaine de la santé auprès des populations particulièrement chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes ou encore les personnes âgées. A Ménaka, les installations ou habitations des humanitaires ont été aussi visées par des braquages durant les trois derniers mois. Dans la région de Tombouctou, la hausse des activités criminelles est la principale menace pour les acteurs humanitaires. Enfin dans le centre à Mopti, la présence d'éléments radicaux a particulièrement entravé l’accès humanitaire à des personnes dans le besoin.